Climat: le sommet de la dernière chance?
Le 30 novembre à Paris s’ouvrira la 21e conférence mondiale sur le réchauffement climatique. But de cette rencontre: parvenir à un accord visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

A Paris, du 30 novembre au 11 décembre, quelque 40 000 personnes – chefs d’Etat, diplomates et représentants de la société civile (ONG, scientifiques, entreprises…) – se pencheront au chevet de la planète pour éviter qu’elle ne continue de s’enfiévrer. Il y a même «urgence climatique» selon Nicolas Hulot, envoyé spécial du président français pour la protection de la planète.
Le traitement de choc envisagé lors cette 21e Conférence des parties (COP21)? Que les 195 pays signataires s’engagent formellement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement global à 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, un seuil critique au-delà duquel le climat pourrait s’emballer. L’objectif semble ambitieux. Trop peut-être, si l’on se réfère aux promesses déjà faites en la matière. En effet, selon les Nations unies, les efforts que la communauté internationale se dit aujourd’hui prête à consentir entraîneraient une hausse des températures de pratiquement 3 °C (2,7 °C pour être tout à fait précis).
Mais comme souvent avant de telles rencontres, l’optimisme est de rigueur. D’autant que le président américain Barack Obama et son homologue chinois Xi Jinping – fossoyeurs d’une précédente conférence sur le climat qui avait eu lieu à Copenhague – affirment désormais vouloir qu’un accord contraignant aboutisse.
L’issue de cette rencontre reste donc très incertaine. Avec la crainte, toujours présente, que ce sommet accouche, au final, d’une souris…
«Le temps pour résoudre la problématique climatique est très court»

Franz Perrez, ambassadeur suisse pour l’environnement et chef de la délégation helvétique des négociations à Paris.
Texte © Migros Magazine – Alain Portner
Auteur: Alain Portner