Les industries Migros face au franc fort.
Walter Huber, le chef des entreprises industrielles Migros, fait le point sur la croissance à l’étranger et le défi que représente un franc fort.

En 2014, pour la première fois de son histoire, le chiffre d’affaires de la M-Industrie a dépassé les 6 milliards de francs (lire encadré). En Suisse et à l’étranger, ses positions sur les marchés ont pu être renforcées. A l’international, les capsules de café, les cosmétiques, les lessives et les détergents ainsi que les fromages ont été particulièrement demandés.
C’est sa forte intégration, autrement dit son étroite collaboration avec les supermarchés de Migros, qui fait sa spécificité. A cela s’ajoute une très vaste gamme de produits – nous fabriquons plus de 20 000 articles nous-mêmes, du dentifrice et du gel douche aux chocolats et aux glaces en passant par les pâtisseries, la viande et les produits laitiers. Notre campagne «Elaboré chez nous» résume parfaitement cette philosophie. La M-Industrie possède un savoir-faire très complet couvrant toute la chaîne de création de valeur: cultures, production, consommation et recyclage.
Nous nous rapprochons de plus en plus des consommateurs par le biais de nos structures de distribution en Amérique du Nord, en Asie et sur les principaux marchés européens. Le succès de nos capsules de café des marques Café Royal et Cremesso joue également un rôle essentiel. Par ailleurs, le rachat de SweetWorks (site en anglais), producteur nord-américain de chocolats et de chewing-gums, a lui aussi favorisé cette croissance.
Il y a surtout des opportunités à saisir, car notre singularité nous conduit toujours plus loin sur la voie de la croissance. Nous ne cessons de consolider notre position sur le marché nord-américain, tandis qu’en Asie, nous ne sommes pas touchés par la situation économique actuelle. Le potentiel de marques telles que Frey, Café Royal, Heidi ou Swiss Delice est considérable. De quoi aborder l’avenir avec sérénité!
Auteur: Daniel Sidler
Photographe: Gian Marco Castelberg